Le confinement est propice à la création : je m'occupe l'esprit, donc les mains ! (Ou l'inverse !) Nous avons la chance de posséder un jardin, et un grand potager. Philippe retourne la terre, il bêche, il plante, il sème à tout va. Sa passion, c'est son envie de voir pousser ses légumes, 100 % naturel ! Il faut dire qu'il fait un temps magnifique, que le soleil est bien présent et que la nature s'éveille. Il fait doux, voire chaud même. Enfin, c'était le cas quand j'ai commencé à bricoler...
Moi aussi, j'ai décidé de jardiner... Dans un tout petit lopin de terre : un terrarium posé sur un socle en bois. Octogonal, il a trois miroirs et cinq faces en verre. Le fond est également en verre. C'est un objet chiné qui devait contenir un mini-décor végétal.
Voici ses dimensions : hauteur 16,5 cm, largeur 19 cm, profondeur 11,5 cm, hauteur totale avec le socle 20 cm.
La prise de photos pour vous montrer l'objet avant transformation est laborieuse, je dois tricher avec des cartons blancs pour supprimer le maximum de reflets...
Avec ces serres, quand il n'y a pas de porte, on peut photographier par le haut.
Pour garder cette vitrine à ciel ouvert, je vais fermer l'ouverture du dessus avec du plexiglas pour laisser entrer la lumière. Nous sommes sensés être au jardin, non ?
Comme il est difficile de travailler directement dans le boîtage, j'ai découpé des cartons fins aux dimensions du sol et des trois miroirs.
Je travaille à plat, avant de tout coller sur les miroirs. Idem pour le sol.
Le sol de la cour
Il est à tracer et à découper en premier, pour tenir compte ensuite de la hauteur des murs.
Le décor, en trompe-l’œil
A réaliser sur les trois murs principaux. Choisissez un décor de jardin ou autre dans un magazine et collez-le directement sur deux des trois cartons avec une colle en bombe aérosol. Les coloris sont fixés à la laque pour cheveux.
Les pierres apparentes du mur latéral droit et du mur du fond sont déchirés dans une boîte à œufs. C'est une technique proposée sur le blog de Minivale, pour sa vitrine 14 allée des hortensias.
Dans le carton plume, j'ai réservé l'emplacement de la porte et de la fenêtre.
Le mur latéral gauche est recouvert d'un échantillon de papier peint irrégulier pour figurer le crépi.
La vieille porte et le volet de l'appentis sont réalisés dans une lame de cageot. La poignée est une agrafe du dit-cageot. Les ferrures sont découpées dans un morceau de feuille métallique, les gonds sont des tronçons de cure-dents. Ils sont peints avec de la peinture pour maquettes. Les rainures, pour représenter les planches, sont tracées avec un stylo bille usagé. J'ai peint porte et volet avec un lavis vert.
Les toits sont réalisés avec un carton ondulé débarrassé d'une épaisseur de papier, peint en rouge.
La pompe à eau
Si je tenais à réaliser cette vitrine, c'est en particulier pour cette vieille pompe manuelle, très présente dans mon enfance. Elle se trouvait dans le jardin attenant à celui de mes parents. Généralement en fonte, ces anciennes pompes à bras servaient pour puiser l'eau d'un puits. Elles ont un certain charme rétro qui fait merveille dans ce jardin.
Le fût central (ou cylindre) et le bras sont en bois de balsa. Le bec verseur de la pompe est modelé dans de la pâte polymère, avec le petit nez qui sert à suspendre les seaux.
Le piston de la pompe est un morceau de fil électrique dénudé. J'ai collé l'ensemble sur un support découpé dans un morceau de cagette.
Dans l'article suivant, je vous montrerai le reste de la fontaine, autour de la pompe.
Avec mon ami d'enfance Jean-Mi, nous soulevions le chapeau de la tête du cylindre pour regarder à l'intérieur du fût. Il est percé d'un trou rond au milieu pour le passage du piston. Au printemps, il y avait toujours une nichée de mésanges. Comme le haut de la pompe était bouché hermétiquement, elles s'envolaient par le bec verseur. Selon mes recherches, ce chapeau s'appelle un suffinboc.
Les beaux jours sont là, il est temps de retourner au jardin. La journée s'annonce agréable.
En ce moment, jardiner rime avec confiné !
« Le bout du monde et le fond du jardin contiennent la même quantité de merveilles. » - Christian Bobin.
Bye !
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