mercredi 22 avril 2020

Un printemps couleur nature

Dehors comme dedans, le jardin nous inspire pour créer une suspension chromatique. Nous sommes au printemps, c'est une explosion de couleurs et de parfums... Avec quelques branchages idéalement ajustés, réalisez une couronne florale aussi naturelle que raffinée.


Perso, j'ai utilisé du lierre, deux fines branches du cèdre bleu et des fleurs d'oranger du Mexique.


Ce qu'il vous faut

Un cintre métallique de teinturier,
des branches de végétaux,
du ruban kraft adhésif ou du floratape vert,
du fil de fer souple et fin,
une pince coupante, un sécateur.


Les étapes de réalisation


1. Déformer le cintre pour faire un cercle (j'ai donné une forme ronde au cintre mais il est possible de varier la forme avec une étoile ou un cœur, par exemple), puis le recouvrir en l'entourant de bandelettes de papier kraft adhésif suffisamment serrées. Préparer les végétaux pour obtenir des petites branches assez fines et longues.

2. Fixer une première branche, bien à plat sur le cercle. Enrouler sur le cintre le fil de fer autour de la branche, et non du feuillage, en serrant bien. Poursuivre avec une autre branche, en la décalant sur la première de quelques centimètres. Continuer le long du cintre, par petites touffes. Maintenir en place avec des petits morceaux de fil de fer en veillant à ce qu'ils soient bien dissimulés à l'arrière.


3. Quand le cintre est recouvert (ou seulement en partie), nouer le fil de fer et faire tourner la bobine tout le long du feuillage pour solidifier l'ensemble. Faire plusieurs passages puis couper les tiges qui dépassent.


Cette couronne minimaliste, épurée, dans un esprit nature fera son effet. Mais il est possible de l'agrémenter de rubans de couleur ou de lin, de dentelle ancienne, de glands, pommes de pin, chatons de noisetier, ou autre.


Il est possible aussi de couper le crochet du cintre pour ne garder que le cercle. Dans ce cas-là, on met un joli ruban du même ton que les fleurs pour accrocher la couronne.


Les végétaux

La plupart peuvent se cueillir dans le jardin, ou en campagne : eucalyptus, lierre, fusain, conifère, thuya, genévrier, etc. Cet été, on pourra utiliser des branches de rosiers buissonnants, des fleurs fraîches épanouies de saison. Et à Noël, du feuillage avec des baies (houx, gui...), des mini-boules de sapin, une guirlande de mini-leds à pile.




Voilà, le jardin est entré dans la maison !

Prenez soin de vous et des autres, restez chez vous !

Bises.
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mercredi 15 avril 2020

Sur l'Alpe, auprès du grand-père

Pierre, le chevrier, est un garçon de 11 ans. Il descend chaque matin chercher les chèvres à Dörfli pour les conduire à l'alpage où elles broutent, jusqu'au soir, l'herbe courte et drue. A la maison, il y a sa mère Brigitte, et sa grand-mère aveugle.


Pierre et Heidi passent des heures insouciantes à guetter les marmottes et les aigles, tout en gardant un œil sur le troupeau. Pierre porte un sac à provisions en bandoulière (contenant souvent un quignon de pain et un morceau de fromage) et un fouet, pour corriger ses chèvres. Ce qui n'est pas du goût d'Heidi.


Le chevrier, avec ses pieds nus et son pantalon de toile, saute avec aisance d'une pierre à l'autre. Les chèvres avec leurs pattes fines et agiles, escaladent encore plus légèrement que lui, fourrés, rochers et pentes abruptes.

 

Le grand-père « tirait de sa pipe de gros nuages blancs en fixant le sol sans dire un mot ». Hostile, le vieil homme se laisse rapidement séduire par la nature gaie de cette souriante gamine. Il est décrit l'air bourru, d'épais sourcils gris en broussailles et une longue barbe blanche. Plus tard, c'est contre sa volonté qu'Heidi sera placée auprès de la famille Gérard pour y recevoir une bonne éducation et tenir compagnie à Claire.



 

De retour chez son grand-père, la fillette a un jour la surprise de voir arriver Claire, qui lui rend visite à l'initiative de sa grand-mère. Pierre se montre jaloux... Mais le séjour de Claire à la montagne, sur l'Alpe, aura un effet inattendu.


« Le grand-père sortait de l'écurie, portant deux bols pleins d'un lait écumeux et aussi blanc que la neige. Il tendit un des bols à Heidi et l'autre à Claire.
— C'est du lait de Lili, dit-il, il donne de la vigueur. A votre bonne santé ! »


Le chalet du grand-père


« Après trois quarts d'heure de marche, la petite troupe atteignit le pâturage, sur un contrefort de la montagne où se dressait le chalet de l'Oncle, exposé à tous les vents, mais aussi à tous les rayons du soleil, et d'où la vue embrassait toute la vallée. Il y avait derrière la maisonnette trois vieux sapins aux branches larges et touffues, puis, plus haut, des pentes herbues et enfin des rochers abrupts et dénudés. »


Je n'ai pas pu résister... Il fallait que je bâtisse ce chalet. Ce jeu de construction en bois massif (chêne et hêtre) permet de monter de véritables petits chalets et maisons forestières. Le jardin, des pierres, trois sapins (de Noël), Lili et Biquette les deux chèvres, les quatre figurines, le compte y est. Je vous présente ma petite mise en scène.




Ce qui me vaut un petit commentaire de la part de Wendy : « C'est trop beau ! »

Vous pouvez retrouver Heidi et Claire dans l'article précédent. Le temps libre qui nous est accordé en ce moment est propice à la lecture avec les enfants. Une occasion de lire ou relire l'histoire d'Heidi et de ses amis.

Prenez soin de vous, restez chez vous !

Bises.
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mercredi 8 avril 2020

Sur le sentier de l'Alpe

Heidi est née sous la plume de Johanna Spyri (1827 - 1901), femme de lettres en Suisse alémanique. Ce roman est un des plus célèbres de la littérature pour la jeunesse de 8 à 13 ans. Lorsque ma maman m'a offert le premier tome, je n'ai pas tardé à lui réclamer la suite... Ces livres sont depuis dans ma bibliothèque, depuis environ... euuuh depuis que je suis toute petite ! De nombreuses illustrations en couleur, quelques unes en noir et blanc, dans et hors texte, et désormais, quelques rousseurs en plus.


On plante le décor. L'histoire se passe au-dessus de Maienfeld, dans le canton des Grisons en Suisse. Dans le premier roman (1880), Heidi, orpheline, part vivre chez son grand-père, dans un chalet sur l'alpage. La fillette a à peine cinq ans. Ses parents s'appelaient Adélaïde et Tobias. D'abord effrayée par le vieil homme, elle apprend vite à l'aimer et se fait de nouveaux amis, Pierre le chevrier et sa grand-mère. Mais sa tante, Dete, tutrice légale, revient la chercher pour la conduire à Francfort-sur-le-Main, en Allemagne, pour tenir compagnie à Claire Gérard (12 ans), fillette paralysée. Heidi devient malade, nostalgique de son grand-père et de l'alpage.

1881, second roman. Heidi est retournée sur l'alpage, après son séjour en ville. Elle a laissé un grand vide, surtout dans le cœur de Claire. Heidi propose que son amie la rejoigne dans ses chères montagnes. Claire rend visite à Heidi, sur l'alpage, bien que sa santé soit mauvaise. Le docteur Réroux, ami de M. Gérard, a fait le voyage avec elle jusqu'en Suisse. Cet été-là apporte le bonheur à tous.

Le roman Heidi, la petite fille des Alpes comprend deux tomes : Heidi et Heidi grandit. Les illustrations sont de Minot.


Puis, Charles Tritten, traducteur français (1908 - 1948), a écrit trois suites à l'histoire : Heidi jeune fille (1936), Heidi et ses enfants (1939) et Heidi grand-mère (1946).



Présentation des personnages.

Heidi, petite fille aux boucles brunes, est souriante, généreuse et enthousiaste. Elle a une irrésistible frimousse et une belle joie de vivre. Orpheline depuis sa petite enfance, elle a été élevée par sa tante. Alors que Tobias, son papa, travaillait à une construction, une poutre lui tomba sur la tête et le tua net. Adélaïde, son épouse, décède de chagrin quelques semaines après son mari. Le vrai prénom d'Heidi est Adélaïde, comme sa maman.


Dete ou cousine Dete, est la sœur de la maman d'Heidi. Elle recueille celle ci à l'âge d'un an, après le décès de ses parents.

Claire Gérard, environ 12 ans, paralysée, est issue d'une riche famille. Sa maman est décédée. Son père, homme d'affaires constamment en voyage, a peu de temps à lui consacrer.
 Mademoiselle Rougemont est la gouvernante de la maison Gérard. Elle a Claire en charge.

Le grand-père, homme taciturne et bourru, aigri, vit reclus comme un ermite. Il est le père de Tobias. Les villageois l'appellent l'oncle de l'Alpe, réputé pour ne vouloir avoir affaire à personne.

Pierre est un petit chevrier. Il garde les chèvres du village, dont celles du grand-père. Il vit avec sa mère Brigitte et sa grand-mère, aveugle. Le grand-père l'appelle le Général des chèvresDans le troupeau, les deux chèvres du grand-père : Lili, la blanche et Biquette, la brune.

Je possède une deuxième édition, plus récente (de 1979), de la bibliothèque de L'école des Loisirs : Heidi, Monts et Merveilles et Heidi devant la vie. Les illustrations sont de Tomi Ungerer.



Ces deux volumes seraient parus dans une modeste édition en 1880, F. A. Perthes à Gotha en Allemagne. La traduction est faite d'après le texte de l'édition originale pour respecter la langue montagnarde de Johanna Spyri. Les prénoms et noms diffèrent un peu : Heidi, la tante Odette, Klara Sesemann, Fräulein Rottenmeier la gouvernante, le grand-père nommé l'Ancien, Peter le chevrier, le docteur Classen. Depuis, ces deux livres ont été traduits en plus de quarante langues !

Pendant cette période de confinement, pour s'en sortir sans sortir, je peins les personnages principaux. La première place revient à Heidi, notre héroïne ! Je me suis inspirée des dessins de Minot pour la représenter, un gros châle de coton rouge noué autour d'elle, un tablier, un chapeau de paille sur la tête. Elle adore monter vers le pâturage avec Pierre.

« Heidi courait ici et là, poussant des cris de joie. D'un côté le sol était rouge de primevères, de l'autre, il était bleu de gentianes, et, partout, des digitales et des campanules mêlaient leurs teintes variées au vert de la prairie et inclinaient leurs têtes au soleil. Elle était attirée dans toutes les directions et désirait cueillir des fleurs de toutes les couleurs pour en orner sa chambre qu'elle aurait voulu semblable à la prairie. Elle en ramassa plein son tablier. »


Pour réaliser son chapeau de paille, j'ai utilisé de la toile Aïda.




Les étapes de réalisation

1. Envelopper la tête d'une peg doll et maintenir le tout en place avec de l'élastique. Ensuite, tracer deux cercles et les évider au centre (diamètre équivalent à une pièce de 2 euros). 


2. Appliquer du Powertex au pinceau sur les trois pièces. C'est un solidifiant pour tous les matériaux absorbants comme le textile, papier, carton, cuir, etc. Il faut laisser sécher 24 heures. J'ai eu beaucoup de difficulté à décoller la toile Aïda de la peg doll... J'avais peur de la déchirer, mais non, elle a tenu bon !


3. Couper les quatre pointes et arrondir à 0.5 cm du bord environ. Cet ourlet sera pris en sandwich entre les deux cercles.

 


4. Insérer la patrie bombée du chapeau entre les deux cercles et coller l'ensemble à la colle vinylique. Laisser sécher.


5. Tracer et recouper le pourtour du chapeau à l'aide d'une verre au diamètre voulu. Le peindre.


Le chapeau se pose, ajusté, sur sa tête.



L'amie chérie d'Heidi, Claire. La difficulté est de représenter Claire, assise dans son fauteuil roulant.
« La petite Claire Gérard vivait dans la belle maison de ses parents et passait ses journées entières dans une chaise à roulettes. »

 

Selon les dessins du livre, ce fauteuil est soutenu par deux grandes roues à l'avant et une petite à l'arrière. Il possède également un repose-pieds.

«  Oh ! Heidi, s'écria-t-elle ravie, en se tournant de tous côtés pour mieux respirer, si seulement je pouvais rester éternellement près de toi.
  Tu vois bien, répondit Heidi, que c'est aussi beau que ce que je t'ai raconté, et qu'on est mieux chez le grand-père de l'Alpe que partout ailleurs. »


L'une est brune, aux cheveux courts et bouclés, l'autre est blonde, aux cheveux nattés.




 Nous sommes priés de rester chez nous. En ce moment, nous avons besoin d'être rassurés, de savoir que nos proches et nos amis, nos collègues vont bien. Pour tenter de vous apporter un peu de douceur, je revisite l'histoire d'Heidi à ma manière, une façon de vous la faire re-découvrir...

Suite au prochain article, avec deux autres personnages !

Prenez soin de vous !
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mercredi 1 avril 2020

N'allez pas hérisser le hérisson !

En début d'hiver, Philippe a aperçu un hérisson dans notre jardin. Était-il en retard pour l'hibernation, encore en quête d'un refuge ?

Avec plus de 60 millions d'années d'existence, ce petit animal sauvage est aujourd'hui menacé d'extinction car très vulnérable. C'est une espèce protégée depuis 1981. Hâtons-nous d'ouvrir la porte du jardin à ce bienfaiteur des campagnes. Il est bon de favoriser sa venue et de le protéger tout au long de l'année car il contribue à l'équilibre biologique de votre jardin. C'est un auxiliaire de choix, un insecticide naturel : il aime les perce-oreilles, les escargots, les cloportes, les limaces, les mille-pattes, les charançons et les chenilles. Même une petite vipère fait bien l'affaire. Il aime aussi beaucoup les fruits, les baies et les champignons. Mais pour cela, encore faut-il qu'il survive à l'hiver ! Sans parler de l'hécatombe sur les routes ! S'il vous plait, ne faites plus d'écart sur la route dans le but de les écraser.

Piotr Łaskawski @tot87 sur Unsplash

Philippe lui a donc construit un gîte. Spacieux, il permet l'hibernation de septembre à février et d'abriter une femelle et ses petits (jusqu'à 5). Cet abri va rester en place, car le hérisson est sédentaire et fidèle à son lieu d'habitation. Avec une caisse en bois retournée, c'est facile à réaliser !



Les étapes de réalisation

1. Faire une ouverture (12 x 12 cm) sur un des petits côtés, en décalé soit à droite, soit à gauche, mais pas au centre.


2. Ajouter une cloison à l'intérieur pour créer un labyrinthe, un sas, avec une entrée décalée par rapport à l'entrée principale. Ce couloir limite les courants d'air froid, et protège des prédateurs.


3. Perforer la caisse d'orifices pour créer des aérations.
4. Fixer une planche sur le toit avec surplomb à l'avant pour protéger l'entrée des intempéries. Placer deux petites cales pour réaliser une légère pente et faciliter l'écoulement de la pluie.
5. Agrafer une feuille de goudron, un morceau de bâche ou de toile cirée, pour assurer l'étanchéité de la toiture, puis couvrir l'ensemble de branchages, broussaille, feuilles mortes.


6. Faire un tapis de feuilles mortes au sol et de paille bien sèche, isolant et imperméable pour la partie couchage. Retourner la caisse par-dessus.


Il est important de placer l'abri au fond du jardin, dans un coin tranquille et peu fréquenté, sous les arbres, avec l'ouverture orientée au sud-est. L'abri doit toujours être placé à l'abri du vent, du soleil et de la pluie.

Pendant l'hiver, le hérisson se réveille tous les 7 à 8 jours pour se nourrir. On peut lui filer un coup de pouce et lui assurer son repas en lui distribuant des croquettes pour chat ou chien à distance de son logis. En effet, il est préférable de ne pas effectuer de visite de son domicile en octobre et mai. Chaque réveil l'épuise et peut lui être fatal ! Il est recommandé de ne pas lui donner de lait, ni de pain, toxiques pour lui. Et pensez à une écuelle d'eau fraîche !

Hans-Olof Andersson @safthans sur Unsplash

Pour ne pas nourrir tous les chats du voisinage, disposer les croquettes sous une cagette renversée ou une palette. Un passage aménagé de 10 à 15 cm de large suffit aux hérissons pour y entrer. Il réapparaîtra dès que les températures atteindront 15°C au printemps, le hérisson se réveille entre mars et mi-avril.

Le jour, il est très discret, on ne le voit que rarement : il est difficile à observer ! Il passe sa journée à l'abri sous un tas de bois ou de feuilles à dormir. Actif la nuit, il sort pour s'offrir une virée dans les jardins, jusqu'à 3 km par nuit ! Il se consacre à la chasse jusqu'au petit matin. On le voit glisser en zigzag sur la pelouse, reniflant (et grognant !) à la recherche d'insectes et il laissera tranquilles tous vos beaux légumes. C'est un fidèle allié du jardinier, VOTRE jardinier particulier ! Bien sûr, il est nécessaire de bannir tous les produits de traitement chimique et pesticides si vous voulez assurer sa survie !

Et si vous profitiez du rangement du bois de chauffage pour aménager un gîte pour le hérisson ? C'est une idée, non ? Même s'il est familier, il faut éviter de le toucher. Stressé, il va se transformer en grosse bogue de châtaigne ! Imaginez, 7000 piquants ! De plus, il est couvert de puces. Pas terrible...

Si on trouve un hérisson en plein jour, c'est qu'il est malade ou blessé. Que faire dans ce cas ? Contactez un centre de l'Union française des centres de sauvegarde (UFCS) de la faune sauvage qui vous dira quoi faire. www.ufcs.fr

Il est trop tôt pour dire si notre gîte est occupé... On espère avoir la réponse bientôt ! En tout cas, Lenny, notre petit artiste, l'a dessiné.


En cette période chaotique, prenez soin de vous, de vos proches, des autres en restant chez vous.

Crédits : Mathieu Persan, sur Twitter

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