mercredi 27 mai 2020

C'est l'histoire d'une petite jupe en jean...

Bien obligée de se séparer d'une jupe devenue trop petite (taille 2 ans), mais qu'elle affectionnait beaucoup, Wendy fait la grimace. Il est tout à fait possible de donner une seconde vie aux basiques de la garde-robe : je vais faire de cette ancienne jupe un joli sac porté à l'épaule, ou à la main, c'est comme elle voudra. Multifonction, il pourra l'accompagner partout et transporter ses petites babioles.


Quelques coups de ciseaux, un morceau de tissu imprimé, des mousquetons, et voici un nouveau sac au goût du jour. Le tissu en jean est associé à un autre tissu à motifs fantaisie sur la doublure et les anses. Sans compter que l'été arrive bientôt...


Les étapes de réalisation

Petite précision, la jupe possède déjà sa propre ceinture nouée, en jean.

1. Commencer par découdre le bas de la jupe (hauteur de 5 cm environ). Il deviendra le fond plat du sac.


2. J'ai cousu, à la main, toute la patte de boutonnage. En effet, sur six pressions, une seule fonctionne encore.


3. Retourner sur l'envers, épingler et fermer le bas du sac. Ensuite, former les angles du fond du sac.
4. Orienter la couture latérale (de chaque côté du sac) passant sur les pointes de manière à la coucher exactement sur la couture du fond. Pour cela, endroit sur endroit, assembler l'un sur l'autre les coins inférieurs et surpiquer à 5 cm des pointes avec une couture droite, perpendiculaire à la couture latérale. On obtient ainsi un fond rectangulaire. Le sac a alors plus de tenue.





La doublure intérieure du sac

1. Coudre la doublure en une seule fois dans le tissu imprimé.
2. Poser le sac à plat et mesurer la hauteur du sac (x 2) et sa largeur. Rajouter une valeur de couture.
3. Plier en deux le morceau de tissu, coudre les côtés.
4. Réaliser le fond de la même manière que pour le sac en jean.


5. Couper les pointes et surfiler.


6. Enfiler la doublure dans le sac, envers contre envers, faire un revers sur le haut de la doublure et la coudre, à la main, en-dessous la ceinture de la jupe. La jupe étant rétrécie au niveau de la taille, j'ai réalisé huit plis plats dans la doublure.



Pour former quatre anses dans des bandes de tissu imprimé, deux anses courtes, deux bandoulières. La largeur des anses est adaptée à celle des anneaux des mousquetons.



Les anses courtes

1. Couper deux morceaux de tissu 35 x 8 cm. Plier en deux et coudre sur la longueur, endroit contre endroit. Retourner sur l'endroit, et repasser.
2. Replier chaque extrémité de sangle deux fois. Le premier ourlet pour enfouir le bout, le second pour emprisonner l'anneau du mousqueton (30 mm).



Les bandoulières

1. Préparer deux bandes de tissu 90 x 8 cm.
2. Former et repasser un pli de 1 cm le long de chaque longueur (un peu comme un biais), à l'aide d'une réglette en carton. Cette technique évite d'avoir à retourner le tissu sur l'endroit.
3. Surpiquer le long des bords, à 2 mm.
4. Fixer les mousquetons, comme pour les anses courtes.
5. Attacher les anses aux passants de la taille de la jupe.


Ce fourre-tout décontracté est un beau compagnon d'escapade pour tous les jours. Si le sac est porté à l'épaule, rien n'empêche de garder les petites anses dans le sac, pour un changement rapide ! Et vice versa.


Coudre ce sac est un jeu d'enfant ! C'est une bonne raison pour se (re)mettre à la couture...

Par écran interposé, je montre le sac fini à Wendy. Sa réaction ne se fait pas attendre : « Beh, si tu l'as fini, pourquoi tu me l'envoies pas ? » Patience, ça vient...

Pour avoir un joli duo, j'ai cousu un bandeau de cheveux élastiqué dans le même tissu à pois. J'ai présenté le tuto de By Maman Superbesse dans l'article précédent.



Allez, Wendy, on va flâner en ville ?

Bises et bonne semaine sous ce soleil radieux.
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mercredi 13 mai 2020

Le jour d'après...

On ne peut pas dire qu'elle ait choisi le bon moment pour me laisser en rade ! Je parle de qui ? Ou de quoi, plus exactement ? De ma MAC ! Elle a décidé de se faire la belle au début du confinement ! Pas très sympa, ça ! J'ai cru devenir folle. Philippe l'a démontée, nettoyée dans tous les petits espaces. Rien à faire. Est-elle réparable ? No sé ! Je l'ai depuis 1985 ! Mais qu'est-ce que je vais devenir sans ma MAC ? Je ne peux pas rester sans coudre. Inimaginable pour moi...



J'en ai trouvé une autre, loin d'être aussi performante (elle n'aime pas, pas du tout, les épaisseurs !), mais je vais m'en contenter en attendant mieux.

Cela ne vous a pas échappé sans doute, beaucoup de couturières bénévoles se sont mises à coudre des masques en tissu lavables : des masques solidaires en complément des gestes barrières. Je sais, on ne voit que ça ! On doit cacher nos frimousses ! C'est impératif.

J'ai proposé à ma famille, mes amis, mes voisins et collègues des masques en vue du déconfinement.

Il y a beaucoup de tutos disponibles sur internet. Après en avoir essayé plusieurs, j'ai choisi celui de Béné's Addict.


Il est simple et rapide à coudre. Mais surtout, il permet d'ajuster la longueur de l'élastique, de le changer facilement si besoin ou de mettre des rubans. Sur son blog, elle explique également comment fabriquer du Traphilo, une solution sympa quand on manque d'élastiques. Vous avez bien un vieux T-shirt abîmé que vous ne portez plus ! Avec cette technique, vous pouvez lui donner une seconde vie, il va vous rendre encore bien des services.

Pour maintenir le masque sans l'avoir derrière les oreilles (l'élastique peut devenir gênant, voire douloureux), j'en ai cousu aussi avec des liens. 


J'ai confectionné également des bandeaux pour cheveux. Ils offrent un soutien avec des boutons cousus de part et d'autre, au-dessus des oreilles. Il y a deux façons de procéder :
1. Avec un head-band articulé. C'est un bandeau réalisé dans une chute de tissu et contenant un fil de fer mou. Il se noue autour de la tête, au-dessus du front ou sous la nuque.



2. Un bandeau élastiqué, vu sur le blog By Maman Superbesse.


Tout ça avec des couleurs pour prendre soin de nous, en cousant des coordonnés !


Voilà, j'ai été bien occupée. Et comme on ne sait pas combien de temps cette situation va durer, je me prépare à en coudre d'autres, encore. Mon stock de tissus diminue, et c'est tant mieux ! Je reviens bientôt avec ma petite vitrine présentée dans le dernier article. Je l'ai un peu laissée de côté...

Prenons soin les uns des autres.
Protégeons-nous, restons à bonne distance : déconfinés, mais prudents.
Sortons masqués, mais avec le sourire. Nos yeux sauront le voir.

Le 12 mai, c'était la journée internationale des infirmier.es. L'occasion de rendre hommage à tous nos soignants IDE, mais aussi aux aide-soignant.es, agents de service hospitalier, sages-femmes, médecins, chirurgiens, secrétaires médicales, manipulateurs radio, etc. Ils sont en première ligne dans la lutte contre le Covid-19. Les soins appropriés, propres et sûrs, c'est entre vos mains. Heureusement, vous êtes là.
Pensée spéciale et affectueuse pour mes collègues. Vous êtes dans mon cœur !

Bises.
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mercredi 6 mai 2020

Silence, ça pousse !

Le confinement est propice à la création : je m'occupe l'esprit, donc les mains ! (Ou l'inverse !) Nous avons la chance de posséder un jardin, et un grand potager. Philippe retourne la terre, il bêche, il plante, il sème à tout va. Sa passion, c'est son envie de voir pousser ses légumes, 100 % naturel ! Il faut dire qu'il fait un temps magnifique, que le soleil est bien présent et que la nature s'éveille. Il fait doux, voire chaud même. Enfin, c'était le cas quand j'ai commencé à bricoler...

Moi aussi, j'ai décidé de jardiner... Dans un tout petit lopin de terre : un terrarium posé sur un socle en bois. Octogonal, il a trois miroirs et cinq faces en verre. Le fond est également en verre. C'est un objet chiné qui devait contenir un mini-décor végétal.

Voici ses dimensions : hauteur 16,5 cm, largeur 19 cm, profondeur 11,5 cm, hauteur totale avec le socle 20 cm.

La prise de photos pour vous montrer l'objet avant transformation est laborieuse, je dois tricher avec des cartons blancs pour supprimer le maximum de reflets...



Avec ces serres, quand il n'y a pas de porte, on peut photographier par le haut.



Pour garder cette vitrine à ciel ouvert, je vais fermer l'ouverture du dessus avec du plexiglas pour laisser entrer la lumière. Nous sommes sensés être au jardin, non ?

Comme il est difficile de travailler directement dans le boîtage, j'ai découpé des cartons fins aux dimensions du sol et des trois miroirs.



Je travaille à plat, avant de tout coller sur les miroirs. Idem pour le sol.


Le sol de la cour

Il est à tracer et à découper en premier, pour tenir compte ensuite de la hauteur des murs.


Le décor, en trompe-l’œil

A réaliser sur les trois murs principaux. Choisissez un décor de jardin ou autre dans un magazine et collez-le directement sur deux des trois cartons avec une colle en bombe aérosol. Les coloris sont fixés à la laque pour cheveux.


Les pierres apparentes du mur latéral droit et du mur du fond sont déchirés dans une boîte à œufs. C'est une technique proposée sur le blog de Minivale, pour sa vitrine 14 allée des hortensias.

Dans le carton plume, j'ai réservé l'emplacement de la porte et de la fenêtre.


Le mur latéral gauche est recouvert d'un échantillon de papier peint irrégulier pour figurer le crépi.

La vieille porte et le volet de l'appentis sont réalisés dans une lame de cageot. La poignée est une agrafe du dit-cageot. Les ferrures sont découpées dans un morceau de feuille métallique, les gonds sont des tronçons de cure-dents. Ils sont peints avec de la peinture pour maquettes. Les rainures, pour représenter les planches, sont tracées avec un stylo bille usagé. J'ai peint porte et volet avec un lavis vert.



Les toits sont réalisés avec un carton ondulé débarrassé d'une épaisseur de papier, peint en rouge.





La pompe à eau

Si je tenais à réaliser cette vitrine, c'est en particulier pour cette vieille pompe manuelle, très présente dans mon enfance. Elle se trouvait dans le jardin attenant à celui de mes parents. Généralement en fonte, ces anciennes pompes à bras servaient pour puiser l'eau d'un puits. Elles ont un certain charme rétro qui fait merveille dans ce jardin.

Le fût central (ou cylindre) et le bras sont en bois de balsa. Le bec verseur de la pompe est modelé dans de la pâte polymère, avec le petit nez qui sert à suspendre les seaux.



Le piston de la pompe est un morceau de fil électrique dénudé. J'ai collé l'ensemble sur un support découpé dans un morceau de cagette.





Dans l'article suivant, je vous montrerai le reste de la fontaine, autour de la pompe.

Avec mon ami d'enfance Jean-Mi, nous soulevions le chapeau de la tête du cylindre pour regarder à l'intérieur du fût. Il est percé d'un trou rond au milieu pour le passage du piston. Au printemps, il y avait toujours une nichée de mésanges. Comme le haut de la pompe était bouché hermétiquement, elles s'envolaient par le bec verseur. Selon mes recherches, ce chapeau s'appelle un suffinboc.

Les beaux jours sont là, il est temps de retourner au jardin. La journée s'annonce agréable.

En ce moment, jardiner rime avec confiné !

« Le bout du monde et le fond du jardin contiennent la même quantité de merveilles. » - Christian Bobin.

Bye !
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